Aujourd’hui je vous propose un article découverte de Kinosaki Onsen, que nous avons visité pour la première fois lors de notre voyage en novembre. Ce charmant village de onsen fait partie de la ville de Toyooka, dans la préfecture de Hyōgo, qui s’étend à l’ouest de Kyoto et que vous connaissez peut être déjà pour le fameux château blanc de Himeji ou encore la ville portuaire de Kobe. C’est une destination onsen qui est de plus en plus populaire auprès des Japonais comme des étrangers : après en avoir entendu maintes fois parlé, j’avais hâte de la découvrir de mes propres yeux.
Une fois sorti de la gare, un imposant mur de bois attire tout de suite l’oeil du visiteur, où sont exposés un grand nombre de getas, les fameuses sandales traditionnelles que l’on porte avec le yukata, un kimono léger de coton et moins formel que l’on porte généralement en été. En s’approchant d’un peu plus près, chaque paire est différente : tous les ryokans de Kinosaki y ont entreposé une paire à leur nom. Et ici, les getas ne sont pas que décoratives : même à l’heure matinale où nous sommes arrivés, de nombreux passants se promenaient déjà en yukata, le son de leurs pas résonnant joyeusement dans les ruelles.
En quelques minutes à pied depuis la gare, on rejoint le canal principal, autour duquel sont rassemblés une bonne partie des ryokans mais aussi de nombreuses boutiques de souvenirs, d’artisanat local et également des cafés et restaurants. Le canal est traversé de nombreux ponts de pierre agrémentés de bancs : Kinosaki est à taille humaine, et donne envie de flâner tranquillement en admirant le paysage, sans se presser. Les cerisiers encadrant les canaux suivants ont déjà perdu leur feuillage mais le paysage n’en reste pas moins pittoresque. Entre le grand ciel bleu, les bâtisses un brin rétro et les montagnes parsemées d’éclatantes couleurs d’automne on a l’impression que le temps s’est arrêté.
Sommaire
Les 7 Sotoyu de Kinosaki
Ce qui fait la renommée de Kinosaki, c’est sans conteste ses sotoyu, littéralement « bains extérieurs » : 7 bains publics dont l’eau provient des sources chaudes naturelles (en japonais onsen), qui ont ici une histoire de plus de 1300 ans. Chaque établissement de bain est très différent, que ce soit au niveau de l’architecture, la forme et la taille des bains, mais aussi ce qu’il apporte au baigneur : chance en amour et protection contre les incendies à Goshono-yu, protection des enfants de la famille à Jizo-yu. C’est idéal pour ceux qui veulent essayer le onsen pour la première fois et ont du mal à se décider sur le lieu : vous aurez avec autant de choix l’occasion d’essayer de nombreux styles de bains différents ! Il y a bien sûr d’autres stations thermales au Japon avec des sotoyu, mais c’est la première fois que j’en vois autant rassemblés au même endroit avec une telle diversité, et où les visiteurs jouent le jeu de se promener en tenue traditionnelle : on a l’impression de se promener dans un grand ryokan à ciel ouvert. Il parait qu’il y a encore des maisons à Kinosaki qui n’ont pas leur propre salle de bain, tant il est commun d’aller profiter des bains publics !
Goshono-yu, dont le bâtiment est inspiré du palais impérial de Kyoto, entouré d’eau. Un de ceux que nous avons préféré, avec un grand bain extérieur entouré de rochers et d’une cascade. C’est aussi un des plus populaires, il vaut mieux donc éviter les heures les plus chargées – en général après le dîner.
Il y avait beaucoup de monde dans les bains lorsque nous y sommes allés, nous n’avons donc pas pris de photos à l’intérieur alors je vous inclue également quelques images fournies par la ville de Toyooka. Nous avons particulièrement aimé le Goshono-Yu et le Ichino-Yu, qui nous avaient été recommandés par notre guide à Misasa quelques jours plus tôt.
Copyright : Toyooka City
Le plus ancien bain de Kinosaki, avec des bains extérieurs très agréables : Kouno-yu.
Copyright :Toyooka City Copyright : Toyooka CitySi vous logez à Kinosaki, ce que je vous recommande car il serait bien dommage de n’y passer que quelques heures, votre ryokan vous donnera au moment du check in un ticket avec un code barre qui vous permettra de profiter de tous les sotoyu jusqu’à votre check out le lendemain. Il suffit de le présenter à l’entrée des bains, et le tour est joué : attention à ne pas oublier la serviette disponible dans votre chambre au ryokan, vous risquez de payer un supplément pour en louer une directement dans les bains!
Amis tatoués, vous serez ravis d’apprendre que tous les sotoyu de Kinosaki acceptent sans problème les personnes avec des tatouages, peu importe leur taille. C’est encore malheureusement assez rare au Japon, il me paraissait donc important de le souligner. Les politiques des différents ryokans sont cependant différentes, si vous restez dans un ryokan avec des bains familiaux privatifs, dans ce cas cela ne pose aucun problème, mais dans le cas de grands bains partagés il vaut mieux poser la question directement à votre hébergement.
Même si Kinosaki est déjà bien animée la journée, c’est le soir que celle-ci s’éveille vraiment : les bains sont ouverts jusqu’à 23h pour la plupart, et les boutiques et cafés rouvrent après le dîner. On trouve de nombreux bars locaux où déguster des cocktails, du sake ou encore la délicieuse bière de Kinosaki- j’ai adoré la brune à l’effigie d’une baleine, et grignoter quelque chose si vous avez encore de la place après le généralement copieux dîner servi au ryokan. Il est aussi possible de faire du karaoké, pour environ 200 yens la chanson : si vous aimez chanter, c’est un bon moyen de tisser des liens avec les Japonais qui affectionnent particulièrement cette activité, ils vous applaudiront chaleureusement à la fin du morceau et viendront sûrement discuter un peu avec vous.
La cigogne orientale, symbole de Kinosaki
En se promenant dans la ville, vous repérerez certainement des objets décorés de cigognes, comme cette magnifique lanterne installée le long de la petite rivière. Kinosaki, et plus largement la ville de Toyooka a une histoire toute particulière avec la cigogne orientale. La légende voudrait que la localisation du plus ancien bain ait été découverte alors qu’une cigogne trempait sa patte blessée dans les eaux de la source. En japonais Kounotori, la cigogne a ainsi donné son nom au plus ancien bain de la ville : Kouno-yu.
La cigogne orientale fut longtemps présente naturellement dans la région, mais disparut complètement en 1971, à cause notamment d’une agriculture alors peu respectueuse de son habitat naturel. Suite à de nombreux efforts pour la réinsertion de l’espèce, en se tournant notamment vers une agriculture biologique moins destructrice, les premières cigognes furent réintroduites en 2005. Aujourd’hui plus d’une centaine d’entre elles volent librement au Japon. La cigogne orientale est une espèce en danger protégée dans le monde entier, il ne reste en tout qu’à peine 3000 individus, et les marais de la région sont leur seul habitat naturel encore présent au Japon. Cette histoire m’a beaucoup touchée, et si vous cherchez un souvenir unique et aimez cuisiner japonais à la maison, je vous conseille d’acheter le délicieux riz des cigognes issu de cette agriculture biologique, que vous trouverez un peu partout dans les boutiques de Kinosaki.
L’Artisanat à Kinosaki : la marqueterie de paille
L’artisanat est omniprésent au Japon, chaque ville a ses spécialités et Kinosaki ne fait pas exception : la marquetterie de paille, en japonais Mugiwara Zaiku y est particulièrement réputée. Si vous avez l’esprit créatif et que vous souhaitez vous y essayer, c’est tout à fait possible. Nous avons tenté l’expérience avec le format le plus simple, une carte postale : monsieur a jeté son dévolu sur un motif de bateau, et moi sur sur un mignon poisson rouge. Cela a l’air simple comme ça en photos mais je vous assure que c’était loin d’être le cas : c’est en essayant de travailler la paille sans qu’elle se se brise entre nos doigts qu’on réalise le travail monstre qu’a dû achever le maître, pour créer ses différentes boîtes, tableaux en paille aux motifs géométriques si fins et précis. Si vous n’avez pas le temps pour l’activité, le musée vaut également le détour pour avoir peut être la chance de voir un des artisans en action et ramener un souvenir original de votre voyage tout en soutenant un art ancestral qui se perd malheureusement d’année en année, peu d’apprentis prenant le relais. Il y en a pour tous les budgets, des adorables cartes postales et marques pages à quelques centaines de yens, aux boîtes à motifs fleuris et géométriques à plusieurs milliers.
Informations pratiques: Tarif : 400 à 1000 yens selon l’objet choisi + 300 yens d’entrée au musée/ Durée : prévoir minimum 1h pour ne pas vous presser, plus pour les plus gros objets / Réservation: conseillée /Langue : japonais pour cet atelier, je vous conseille plutôt le Kinosaki Straw Craft Museum pour avoir des explications en anglais / Fermé le mercredi
Le Ropeway de Kinosaki et Onsenji
Une des autres attractions bien connue de Kinosaki est son ropeway, qui permet d’accéder au temple Onsenji au premier arrêt, dédié comme son nom l’indique aux sources chaudes depuis le 8ème siècle, puis au sommet du mont Daishi. La veille nous avions tenté de prendre le ropeway dans l’après midi, mais il y avait au moins 30 minutes de queue, nous avions donc abandonné l’idée notre planning étant serré. Je ne m’avouais cependant pas vaincue : nous avons profité d’un réveil matinal pour grimper à pied jusqu’au Onsenji, accessible via un chemin de randonnée en une vingtaine de minutes. Le temps, comme vous pouvez le voir sur nos images, était cependant bien différent de la veille: la pluie s’est invitée dans la nuit, et des brumes enveloppaient comme un cocon les montagnes environnantes.
Sans surprise, la visibilité depuis le premier arrêt du ropeway était très limitée à la fois à cause des brumes mais aussi de la végétation, nous pouvions à peine voir la rivière Maruyama au loin. Après une petite promenade le long des bâtiments du Onsenji nous avons déclaré forfait pour cette fois, et avons fait demi-tour, la pluie commençant doucement à tomber. J’espère avoir l’occasion de venir à nouveau un jour de beau temps pour admirer le point de vue du haut du mont Daishi, avec la mer du Japon en fond. Nous ne regrettons pourtant pas du tout nos efforts : même si le temple en lui-même ne nous a pas marqué, les couleurs d’automne étaient splendides. Entre les momiji d’un rouge intense dans les hauteurs et le magnifique ginkgo au pied du mont, c’était un véritable régal pour les yeux!
Informations pratiques : Ropeway ouvert de 9h10 à 16h50 tous les jours / aller retour à 900 yens, aller simple pour le sommet à 460 yens / chemin de randonnée agréable et bien balisé jusqu’à la première station (20mn environ)
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Les caves de basalte Genbudo
Kinosaki fait partie du géoparc San’in Kaigan, une zone préservée inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2010 qui s’étend le long de la côte nord du Japon entre les préfectures de Tottori, dont je vous parlerai bientôt dans un autre article, et de Kyoto. Le parc de Genbudo au sud du village de onsen est composé d’impressionnantes et mystérieuses grottes de basalte. Cette formation étonnante résulte d’une éruption volcanique il y a 1.6 millions d’années, le magma en se refroidissant se serait contracté pour former ces formes verticales quasi géométriques. La pierre utilisée pour de nombreuses constructions en ville n’est autre que ce même basalte, et les renfoncements les plus marqués ont en réalité été creusés par l’homme à partir de la période d’Edo. Vous repérerez sûrement si vous vous promenez à Kinosaki les formes particulières du basalte le long de la rivière, mais aussi autour des jardins des ryokans et dans les parcs. Les caves sont impressionnantes par leur taille, la paroi rocheuse fait plus de 30 mètres de haut, on se sent infiniment petit face à elles. Je pense que j’aurai pu rester longtemps à admirer les fascinantes formations polygonales et leurs couleurs singulières, contrastant avec la végétation luxuriante: il y a comme une magie résiduelle à Genbudo. Pour en apprendre plus sur l’histoire géologique locale, visitez juste en face le Genbudo Museum, qui a rouvert ses portes en 2018. Si comme moi vous êtes mordu de géologie, sachez que c’est aussi le lieu où le géophysicien Motonori Matuyama a pour la première fois soutenu qu’il y avait une inversion périodique du champ magnétique terrestre.
Accès : Attention, la gare de Genbudo est située de l’autre côté de la rivière et nécessite donc de réserver un passage en bateau (300 yens). Le plus simple est de prendre un bus ou un taxi depuis la gare de Kinosaki – environ 10 minutes ou de vous y rendre en vélo, environ 20 minutes.
Tarif : entrée gratuite pour les caves, 800 yens pour le musée / Horaires : 9h à 17h pour le musée, fermé le mercredi, caves en accès libre
Où dormir à Kinosaki Onsen ?
A Kinosaki, vous avez l’embarras du choix : pas moins de 74 ryokans ouvrent leurs portes aux visiteurs. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, et j’aimerai vous présenter les 3 établissements que nous avons visité pour vous faire une idée de la palette d’hébergements disponibles sur place.
Le coup de coeur : Nishimuraya
Nishimuraya Honkan est un des ryokan les plus anciens de Kinosaki, installé depuis plus de 150 ans. Dès l’arrivée dans le lobby, la magie opère : le moindre détail est soigné, l’accueil par le staff est à la fois discret mais présent au moindre besoin, un encens unique créé spécialement pour Nishimuraya parfume délicatement la lounge pendant que vous savourez un thé de bienvenue dans de la céramique délicate. Un petit musée présente l’histoire du lieu et de la famille Nishimuraya, qui a beaucoup contribué au développement de Kinosaki au fil des générations. Le jardin intérieur est pour moi le joyau du ryokan, un véritable enchantement pour les yeux avec ses anciennes lanternes de pierre, grands pins japonais et buissons taillés avec soin, bassins où papillonnent des carpes koi aux couleurs vives. J’espère avoir réussi à transmettre au moins un peu sa beauté à travers nos images : si vous le pouvez je recommande une chambre avec vue sur celui-ci. Certaines chambres au rez de chaussée ont même un accès direct vers le jardin.
Toutes les chambres sont uniques, et la décoration minimaliste change en fonction des saisons : un soin tout particulier est apporté aux calligraphies et ikebana ornant le tokonoma, l’alcove surélevée caractéristique des chambres d’un ryokan. Il y a des chambres japonaises simples, des suites de deux pièces avec un mobilier ancien magnifique, ou encore des chambres avec petit jardin privé, doté de leur propre bain extérieur qui raviront les couples qui veulent profiter des bains dans une ambiance romantique. Les bains communs du ryokan sont également superbes, dans 2 styles différents : un bain japonais en bois de cyprès, et un bain rond de pierre d’inspiration chinoise. Si la barrière de la langue vous inquiète malgré votre envie de dormir dans un établissement authentique, le staff chez Nishimuraya parle très bien anglais, et mes voyageurs pour qui j’ai réservé une nuit ici à l’agence s’accordent tous à dire que l’expérience était inoubliable, le service attentionné et le repas exquis. Un kaiseki végétarien est également disponible sur demande.
Nishimuraya Honkan (honkan en japonais signifie bâtiment principal, cela désigne généralement dans un ryokan le bâtiment le plus ancien, shinkan désigne le nouveau bâtiment) est magnifique, mais a un prix : à partir de 35 000 yens environ par personne pour les premières chambres, jusqu’à 52 000 environ pour les suites avec bain privé. Inscrit au prestigieux label Relais & Châteaux, les plus belles chambres de Nishimuraya sont rapidement prises d’assaut en haute saison et le week-end. Les réservations sont ouvertes un an en avance, ce qui est rare pour un hébergement traditionnel où l’on est généralement plutôt à 6 voir 3 mois, n’hésitez donc pas à en profiter pour bloquer votre chambre dès que possible.
Si vous souhaitez profiter de l’hospitalité Nishimuraya mais que les chambres sont en dehors de votre budget, je vous conseille également le Nishimuraya Hotel Shogetsutei, à une dizaine de minutes à pied du Honkan, mais avec encore une fois un service impeccable dans un lieu élégant. C’est aussi une bonne solution si vous n’appréciez pas dormir sur un futon et avez envie d’avoir un vrai lit, des chambres twin sont disponibles à partir de 26 000 yens environ par personne, petit déjeuner et dîner japonais inclus. Durant notre séjour, nous avons eu la chance de profiter d’un des services proposés aux clients des deux établissements Nishimuraya : une séance de spa privé, avec notre propre bain extérieur mais aussi une pièce pour se relaxer et un mini sauna. Des boissons sont également incluses dans le prix, petite touche classe qui apporte toujours beaucoup je trouve, surtout quand on profite du bain en amoureux. Notre expérience la plus reposante de tout le voyage, nous n’avions plus envie de quitter le bain !
Accès : Que ce soit pour le Honkan ou le Shogetsutei, ils sont situés un peu plus loin de la gare, mais proposent tous les 2 un shuttle gratuit à leurs voyageurs, avec un horaire basé sur l’arrivée des trains. Pratique si vous êtes chargés, mais bien sûr cela reste largement faisable à pied, encore une fois tout peut se faire à pied dans Kinosaki.
Photo souvenir dans le lobby du Shogetsutei, prise par notre adorable chauffeur qui était fan de la coiffure de Mr Chat.
Nukumorino Yado Okesho
Okesho est pour moi l’exemple typique du ryokan familial : un nombre limité de chambres, un service attentif et chaleureux, une cuisine délicieuse et réputée. Cela m’a fait tout drôle de rencontrer le gérant et de mettre un visage sur une voix toujours enjouée au téléphone. On sent son investissement et celui de sa famille dans leur établissement, idéalement placé le long du canal principal de Kinosaki.
Pour les chambres, elles sont spacieuses et lumineuses, la moitié donne côté canal et l’autre sur un jardin intérieur. Si vous y allez en été lors des festivals, vous pouvez même admirer les feux d’artifice depuis votre fenêtre! Il y a de grandes chambres de deux pièces disponibles pour les familles, et une grande salle à manger pour dîner tous ensemble si vous réserver plusieurs chamnbres. Il n’y a pas de salle de bain dans les chambres, mais 2 bains familiaux que vous pouvez privatiser librement pendant une heure en indiquant grâce à une petite plaque en bois que c’est occupé.
Les tarifs à partir de 15 000 yens par personne sont tout à fait raisonnables par rapport à la taille des chambres et la qualité du repas kaiseki que vous pourrez y déguster.
Mikuniya Ryokan
Mikuniya Ryokan est le ryokan où nous avons dormi cette fois, qui est situé entre la gare et le canal. C’est un établissement moins onéreux que les 2 précédents, et qui sera idéal pour ceux qui ont un petit budget mais souhaitent quand même loger sur Kinosaki même. Il y a beaucoup plus de chambres que Okeshou, elles sont réparties sur plusieurs étages. Le personnel est souriant mais parfois un peu débordé car il y a beaucoup de monde – rien d’étonnant pour un dimanche en haute saison. Ils seront ravis de vous aider à enfiler votre yukata et à attacher joliment votre obi pour vous promener en ville. La dame qui s’occupait de nous était avenante et joviale, elle s’est pliée en 2 pour trouver un yukata à ma taille – être un peu plus grande que la moyenne et avec de la poitrine au Japon c’est souvent compliqué pour se vêtir, mais ça je vous en ai déjà parlé. Au niveau de la chambre, c’est sans surprise assez petit, et la vue sur la rue qui mène de la gare au canal n’est pas la plus charmante, et nous avons eu du mal à nous endormir avec le bruit des passants. Il y a des toilettes dans la chambre, un lavabo mais pas de salle de bain: comme pour Okesho, vous pouvez privatiser librement pendant 45mn un des 3 bains familiaux.
Niveau cuisine, le soir nous avons dégusté un repas kaiseki correct aux quantités généreuses, mais pas le plus fin que j’ai pu goûter. Au moment du check in, nous avons pu choisir l’horaire du dîner, qui nous a ensuite été servi dans la chambre par une vieille dame adorable qui a papoté un peu avec moi en japonais après nous avoir présenté les plats. Comme dans beaucoup d’établissements traditionnels l’anglais est limité, alors pensez à apprendre quelques mots et phrases clés avant de partir ou munissez vous d’un dictionnaire électronique ou d’une bonne application de traduction, surtout si vous voulez savoir ce que vous mangez! J’ai beaucoup aimé les « sashimi » de konjac et leur sauce relevée : j’adore le konjac et suis toujours ravie de le déguster sous une nouvelle forme. Le petit déjeuner est pris dans une salle commune avec une table réservée par chambre, mais celui-ci ne nous a pas vraiment marqué et était un peu fade par rapport aux petits déjeuners dont j’ai l’habitude en ryokan. Il faut dire aussi que nous avions goûté de si délicieux mets les jours précédents à Tottori, la barre était déjà placée haut!
Les saisons à Kinosaki
C’est une question qui revient souvent, que ce soit sur le blog ou à l’agence quand on parle de voyage au Japon : est-ce qu’il y a une meilleure saison pour partir? Personnellement je pense que chaque saison a ses avantages et ses inconvénients, et qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise saison, qu’il faut surtout faire en fonction de ses préférences personnelles au niveau du climat et de ses disponibilités. Les saisons sont bien marquées à Kinosaki, comme dans la plupart des villes situées sur l’île principale au Japon. Si vous ne pouvez partir que l’été (mi juin à fin août) à cause des vacances scolaires, notez bien qu’il fait très chaud et humide, et que ce ne sera peut être pas la période la plus agréable pour prendre des bains chauds, mais que par contre les plages autour de Kinosaki comme Takeno seront particulièrement agréables, que ce soit pour bronzer ou faire du snorkeling. Il y a aussi beaucoup de petits festivals en été, vous pourrez admirer les feux d’artifices et lanternes se refléter dans les canaux. Les destinations onsen sont en général plus populaires l’hiver , et Kinosaki ne fait pas exception: beaucoup de touristes viennent dès l’ouverture de la saison du crabe en novembre. Profiter des onsen, particulièrement des bains extérieurs quand les températures baissent est aussi certainement le plus agréable. Au printemps, les températures d’adoucissent et si vous êtes chanceux, vous pourrez admirer les cerisiers en fleurs à Kinosaki le long des canaux, en général entre la dernière semaine de mars et début avril. Cependant chaque année la date change, et les cerisiers restent fleuris une petite semaine, impossible donc d’être aboslument certain de pouvoir les admirer. Enfin l’automne de septembre à fin novembre: les températures sont agréables, et les couleurs dans les montagnes sont magnifiques et durent plus longtemps que la floraison des cerisiers, c’est sûrement ma saison préférée. En dehors de Kinosaki, il y a de très beaux lieux où admirer les couleurs d’automne comme à Tanto, et il y a deux grands festivals au mois d’octobre.
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Comment se rendre à Kinosaki onsen?
Un train direct relie Kinosaki depuis les villes de Osaka (JR Konotori Express) et Kyoto (JR Kinosaki Limited express) en environ 2h30. Ce trajet est inclus dans le Japan Rail Pass national, ainsi que le Kansai Wide Pass. Sans le Japan Rail Pass, vous pouvez également rejoindre Kinosaki en bus depuis Osaka en 3h pour 3700yens avec les Zentan bus.
Si vous avez aussi prévu d’inclure Matsue ou Tottori dans votre voyage, Kinosaki est également accessible via la JR San’in line et Hamakaze. Nous avons choisi le train local avec un changement à Hamasaka : le trajet est un peu plus long, mais les paysages côtiers sur le géoparc de San’in sont magnifiques.
Pour aller plus loin…
J’espère que cet article vous aura donné envie d’un jour aller à Kinosaki, qui recèle encore bien d’autres trésors que nous n’avons pas eu le temps de découvrir durant ce séjour. Si vous décidez de rester quelques jours sur place, voilà quelques idées de visites à proximité :
–Takeno et ses plages, pour faire du snorkeling ou encore du kayak dans les eaux émeraude de la mer du Japon
-Excursion nature à Kannabe, randonnée au vert ou encore ski et raquettes l’hiver
-Balade dans le Japon d’antan à Izushi, avec son architecture préservée et ses délicieux soba
Si vous avez des questions sur Kinosaki ou une autre destination, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire ici ou m’envoyer un mail via ma page contact, je ferai de mon mieux pour vous répondre. A bientôt pour un autre article Japon !
Cet article a été écrit dans le cadre d’un partenariat avec Toyooka Tourism Innovation, merci à Madame Sano et Jade pour leur accueil. Comme toujours, je vous transmets mon opinion en toute sincérité.
Coucou,
Le Japon, des mochis, Totoro, une chambre et des paysages splendides…
Ouiiii je suis jalouuuuse 😀
ça devait être magique en tout cas !
Bises. Elodie.
c’est dépaysant, vraiment.
mon rêve absolu c’est d’aller au japon mais mon mari n’étant pas prêt à s’y rendre je vais trouver une amie qui voudrait m’accompagner 🙂
bises
Coucou,
J’aimerais tellement aller au Japon ! Les paysages sont incroyables et l’architecture aussi ! Ce doit être idyllique franchement ! J’espère y aller un jour car ça permet vraiment de s’évader et d’en prendre plein la vue 🙂
Des bisous !
Coucou sympa comme tout comme destination et ramener un cadeau fait main et artisanal c’est super chouette en tout cas, mieux qu’un TOTORO
Je plaide coupable d’aimer à la fois les objets traditionnels et les totoro ! :p
Hello
Je rêve d’aller au Japon depuis que je suis adolescence ! Quel merveilleux partage, tout me fait envie, il y a tant à decouvrir.
Bises
le japon est le seul pays asiatique qui m’attire et ton article confirme cela.
Tes photos sont une invitation à l’exotisme.
Des bises
J’espère que tu auras l’occasion d’y aller vite !
Au plaisir te de lire par ici 🙂
Superbe article ! Avec toutes ces belles photos et les explications détaillées, j’avais l’impression d’y être. Ca donne vraiment envie de visiter le Japon 🙂
Merci beaucoup Barbara ! J’espère que tu en auras l’occasion, c’est vraiment un pays qui mérite qu’on le visite au moins une fois, voir plus si affinité 🙂
Je pense que le Japon est une destination qui en fait rêver plus d’un ! La culture, le paysage, l’architecture, l’artisanat et la nourriture (sushis, riz dans les bento …) m’ont toujours fasciné. Dommage que c’est loin et il faut connaître les bons plans sinon le budget peut vite exploser. C’est sympa l’atelier que vous avez fait, un joli souvenir. Automne est une jolie période pour visiter le Japon. Les belles couleurs orange sur tes photos 😉
Merci pour cette évasion !
Coucou Mallys, merci pour ton commentaire ! Je n’en ai pas trop parlé dans l’article mais il faudrait que je fasse quelque chose sur le blog à propos de la gastronomie tellement riche, dont les sushis sont une infime partie ! Pour le budget il faut en effet connaître, et ne pas rater les promos pour les vols, en ce moment il y a des choses à 600€ A/R avec Lufthansa et ANA par exemple. En s’organisant bien à l’avance c’est le mieux pour ne pas payer trop cher son voyage 🙂
L’automne est magique au Japon, les paysage s’enflamment pour mon plus grand bonheur.
Nous partons pour l’Asie en septembre pour un très long voyage. A priori, le Japon n’était pas sur la liste des pays que nous souhaitions visiter. Pour manque de connaissance et de culture. Ton article me donne envie de changer d’avis et d’ajouter le Japon à notre itinéraire. Tes photos respirent la douceur et tu as réussi à me faire rêver du japon que tu décris. Tes tenues aussi je dois dire m’ont laissée rêveuse. Merci pour cette jolie découverte.
Je m’attendais pas à un article aussi long ahah! Le Japon est un pays qui fascine et oh mon dieu! Qu’est-ce que j’aimerais tester ces bains!
Désolée Alice, j’ai eu du mal à faire plus court il y avait tant à dire sur Kinosaki ! L’étape onsen est vraiment indispensable à mes yeux pour un premier voyage, j’espère que tu auras l’occasion de tester que ce soit à Kinosaki ou ailleurs 🙂
Coucou,
Les photos de ce village donnent vraiment envie, c’est magnifique ! Et c’est une culture que je ne connais pas du tout 🙂
Belle soirée
Coucou, merci pout on commentaire ! C’est une culture unique que j’espère que tu auras l’occasion de découvrir un jour, je ne connais personne qui ait été déçu ! 🙂
Je n’ai pas de mots pour qualifier la beauté de tes photos, tu m’as complètement transportée.. C’est un pays que je ne connais pas du tout et qui me fait peur d’y aller en famille.. Non pas que c’est dangereux, c’est juste moi qui pense que je n’arriverai pas à me débrouiller là bas..A force de voir tous ces billets sur le Japon, je me dis que c’est une fausse idée..
Merci pour cet adorable commentaire, mais j’avoue que la beauté du lieu aide beaucoup à faire de belles images. Si tu as peur de te débrouiller sur place ne t’inquiète pas, je te conseille de passer par une agence qui organisera tout pour que vous puissiez profiter de vos vacances sans avoir à se prendre la tête sur place! Si jamais un jour vous décidez de passer le pas contacte moi chez https://www.japantravel-centre.com/ 🙂
On organise souvent des voyages pour des familles et c’est un pays qui a des choses à offrir pour toutes les générations !
bonjour,
heureuse de trouver enfin un blog précis, clair et complet!
merci beaucoup, nous comptons aller jours à kinosaki avec notre garcon de 6 ans,
y a t’il des activités pour les enfants? possible de faire du canoe ou sortie en bateau pour voir des beaux poissons?
faut il reserver sur place ou en avance?
merci d’avance, et bravo pour le blog
magali
Merci pour votre commentaire Magali !
Pour le canoe en mer, c’est possible à Takeno qui est tout proche de Kinosaki 🙂
Par contre il me semble que ce type d’activités n’est pas disponible pour les moins de 9 ans, à voir avec eux via leur formulaire en anglais:
https://visitkinosaki.com/tour-form/?post_id=4304
Il vaut mieux réserver en avance.
Sinon le vélo le long de la rivière toute proche de Kinosaki peut être très sympa en famille je pense!
[…] eu l’occasion de m’y rendre, je connais plutôt le géoparc San’in du côté de Kinosaki juste à l’ouest de Kyotango. C’est parti pour une petite balade virtuelle […]