Automne/Hiver Auvergne-Rhône-Alpes France LOOKS Puy-de-Dôme

La Vallée de Chaudefour en Automne

Bonjour par ici, j’espère que vous allez bien depuis mon dernier article ! Je vous retrouve aujourd’hui avec ce qui je pense a été ma plus belle balade automnale de 2020, dans la Vallée de Chaudefour, en Auvergne. Je vous invite à une promenade virtuelle ensemble dans ce bijou naturel, à travers la brume et les feuilles…

L’émerveillement commence déjà sur la route pour rejoindre la Réserve Naturelle de Chaudefour, qui passe par le lac Chambon avec le château de Murol visible au loin. C’est d’ailleurs une des choses que je préfère lorsque l’on vient voir nos amis qui habitent à côté de Clermont. Les paysages dès qu’on s’aventure vers les lacs et le massif du Sancy me rappellent notre road trip écossais et les Highlands, avec des reliefs mystérieux, sauvages. Rien que prendre la route est déjà une visite en soi! Quand on vient ici j’ai vraiment l’impression de m’évader, et dieu sait à quel point nous en avons besoin ces derniers temps.

Les hauteurs environnantes se découvrent à peine à notre arrivée sur place, tout est enveloppé d’un épais manteau de brume duveteux. Une ambiance mystérieuse comme je les affectionne tant, particulièrement en automne, où je boude les jours ensoleillés pour plutôt chercher à passer entre les gouttes et profiter de la si belle et douce lumière diffuse d’un ciel nuageux. Mariage sublime des couleurs flamboyantes de la nature sur le point de s’endormir pour l’hiver et du blanc parfois opaque, parfois transparent de la brume, se mouvant lentement et silencieusement tel un animal mystique aux proportions gargantuesques.

C’est Noémie du blog Pagan Wanderers qui m’a conseillé Chaudefour pour admirer les couleurs de saison lors de notre passage en Auvergne, ce qui tombait à pic car c’était aussi dans la liste de lieux à visiter de mon amie Garance qui nous accompagnait avec M. Chat. Nous n’avons pas choisi de faire une grande randonnée exigeante, l’envie ce jour-là était surtout de profiter des belles couleurs d’automne entre amis, et de découvrir une ou deux cascades le long des sentiers balisés au départ de la maison de la Réserve. La vallée offre de nombreuses possibilités de randonnées pour tous les niveaux (6 randonnées sont disponibles sur Visorando pour vous inspirer), je pense que c’est accessible à tout public selon le parcours choisi. Je vous recommande vraiment de prévoir la journée sur place pour bien en profiter, le temps est passé si vite lors de notre visite – sûrement aussi parce que nous prenons pas mal de photos, mais comment ne pas avoir envie d’en prendre des centaines dans un tel cadre ! A nous deux nous en avons pris plus de 400, le choix était difficile.

Ma jupe Stanwyck

A propos de ma tenue, je porte deux cousettes réalisées au début de l’automne. La pièce principale de cette tenue c’est ma jupe Stanwyck, avec un plastron à bretelles amovibles. C’était à la base censé être une toile mais j’aimais tellement le tombé de ce tissu (un coupon de coton à une quinzaine d’euros au coin des affaires de chez Sacrés Coupons) que j’ai fait les finitions à fond, c’est la première fois que je faisais autant de finitions à la main, pour la ceinture, et aussi l’ourlet invisible. A vrai dire j’avais peur de me lancer dans une cousette avec autant de pièces à assembler (il y a 7 pans plus la ceinture) et une fermeture éclair avec mon niveau débutant. Finalement je suis contente de l’avoir fait car en prenant son temps, avec en plus les vidéos bien claires de Gertie sur sa chaîne Youtube et Patreon j’ai terminé la jupe sans trop d’erreurs. Et quel plaisir à porter, de danser en tournoyant avec, la fierté de se dire : c’est moi qui l’ai fait! L’autre cousette c’est ma blouse Norma (patron Fibremood) en double gaze vert sauge, qu’on ne voit pas énormément sous ma Stanwyck, je vous en reparlerai sûrement.

La cascade de la Pérouse

La première cascade est située à un peu moins d’un kilomètre du début de la randonnée, au bout d’un chemin qui bifurque sur la gauche du sentier principal. Au frais et à l’abri des arbres, nous profitons de ce cadre idyllique pour y faire notre pause déjeuner, avec de bons petits onigiris maison. Vous connaissez déjà ma passion pour les cascades, j’ai trouvé celle-ci magnifique dans son écrin de végétation! Le sentier est assez plat et facile d’accès depuis le parking pour venir jusqu’ici, pas d’excuse pour passer à côté. Cela doit être idéal en été aussi pour se rafraîchir.

Après avoir repris le sentier principal, nous arrivons à l’entrée de la vallée. La vue est normalement dégagée sur tout le cirque et les montagnes qui l’entourent mais pour le moment la brume nous suit, les arbres et les hauteurs se dévoilent à peine. Un peu éloigné du chemin, un arbre a attiré mon attention, ce n’était pas le plus grand ni le plus majestueux, mais il avait quelque chose, une beauté mélancolique qui capte le regard. Souvent en balade je me demande, en effleurant du bout des doigts le tronc d’un arbre, quels peuvent bien être les secrets murmurés entre les feuilles dont il est le gardien silencieux.

Arrivés à un carrefour un peu plus loin, il est possible de se rendre à la cascade de la Biche vers la gauche, ou bien de continuer tout droit vers la cascade du Moine. Comme nous n’avons pas le temps de faire les deux, nous partons en direction la cascade de la Biche, plus impressionnante que celle du Moine dont le sentier est surtout conseillé pour les vues sur la vallée. Comme vous pouvez le voir sur nos images, la visibilité était si limitée que je pense que nous avons fait le bon choix ! Et puis j’avais bien envie de découvrir cette cascade nommée d’après mon animal favori…

La cascade de la Biche

Le sentier serpente dans les bois, nous ne voyons pas le temps passer, cherchant au sol les plus belles feuilles et champignons. Le bruit tonitruant de la cascade se fait de plus en plus présent, nous finissons par l’apercevoir au détour du chemin, cachée en partie par des rochers à escalader, dernier obstacle avant l’arrivée. Le sentier grimpe pas mal pour rejoindre la cascade de la Biche, et il est plutôt glissant et traverse un petit cours d’eau, de bonnes chaussures sont donc à prévoir. Avec l’humidité et la lumière compliquée, nos photos de la cascade ne lui rendent pas vraiment justice, mais elle est vraiment impressionnante avec ses plus de 30m de haut. Elle me rappelle un peu la superbe Grande Cascade du Mont-Dore, située non loin de là.

Instagram VS Reality, avec nos trésors de feuilles

La Dent de la Rancune et la Crête du Coq

En redescendant de la cascade, une belle surprise nous attend alors que l’on franchit l’orée du bois. Les célèbres dykes de la vallée, la Dent de la Rancune et la Crête du Coq se dressent face à nous d’un air menaçant, émergeant de l’épaisse brume. Une partie du cirque est désormais visible et nous redécouvrons le paysage et ses teintes d’or et de cuivre. Comme l’impression de s’aventurer dans les décors du Seigneur des Anneaux.

Sur le chemin du retour, peu de temps avant de rejoindre le parking, nous apercevons au loin trois biches se faufiler à travers les buissons. Elles s’arrêtent net et nous fixent, nous restons là quelques instants à les admirer, immobiles. Un dernier cadeau précieux pour terminer en beauté cette merveilleuse balade. Merci de m’avoir lue, j’espère que cet article vous a plu ! Je vous dis à très vite, prenez soin de vous.

Newsletter

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.